Sandrine Bonnaire. Un regard intime sur l’autisme
L’actrice Sandrine Bonnaire passe derrière la caméra et signe un film intime et engagé sur sa sœur Sabine, atteinte d’une forme d’autisme.
Quarante ans, fraîche et sans maquillage, avec accroché aux lèvres, ce célèbre sourire, Sandrine Bonnaire a des allures de mère de famille du quartier qui va chercher ses enfants à l’école. Elle en a deux : Jeanne, 13 ans, fille de l’acteur William Hurt, et Adèle, trois ans, dont le père est le scénariste Guillaume Laurant. Aujourd’hui, c’est sa sœur, Sabine, qui est à l’honneur dans le documentaire très émouvant qu’elle a réalisé sur elle. Primé à Cannes, diffusé en septembre dernier sur France 3, « Elle s’appelle Sabine » a conquis des milliers de spectateurs.
« Nous avons un an d’écart. Avec mes onze frères et sœurs, nous nous suivons tous de près ». Tôt dans l’enfance, Sandrine a compris que Sabine était différente. « Elle avait son monde à elle, ses rituels. Elle se balançait des heures dans le jardin ou répétait tout en boucle. Mais nous l’acceptions telle qu’elle était, avec beaucoup d’amour et de patience, même si, à l’extérieur, on en avait parfois un peu honte. » Sa maladie a été diagnostiquée très tard, en 2001. « Sabine est psycho-infantile, c’est une forme d’autisme. Mais elle peut communiquer, échanger. Elle a su assez vite lire, écrire et compter et, pendant longtemps, elle a vécu la même vie que nous, avec un décalage. Elle jouait du piano, dansait, circulait à mobylette. » Ces joyeux moments-là, Sandrine les avait fixés avec une caméra vidéo. En retrouvant ces films, l’actrice a voulu aller plus loin et témoigner de ce qu’est devenue sa sœur après une hospitalisation de cinq ans en psychiatrie. « A 27 ans, elle n’a pas supporté la mort de mon frère aîné, elle a fait une dépression. Elle se montrait violente. On s’est résolus à l’hospitaliser, on n’avait plus le choix. » Ce seront des années de cauchemar.
« Je n’incrimine personne. C’est la faute de tout un système ». Sa colère reste entière, même si elle s’exprime avec douceur. Sandrine Bonnaire a marrainé les « Journées de l’autisme » avant de passer derrière la caméra. Le film mêle les images d’archives et celles de Sabine aujourd’hui, qui a retrouvé la joie de vivre dans l’unité de soins où elle vit, près d’Angoulême. « Pour ma famille, cela a été un choc de la revoir à vingt ans. Moi-même j’avais la nostalgie de sa beauté. » Sandrine Bonnaire vient d’écrire avec son mari Guillaume Laurant le scénario d’un film de fiction qui se déroule dans un hôpital psychiatrique. Elle y tiendra le premier rôle, celui d’une autiste. « Sabine m’a donné la force de le faire. »« Elle s’appelle Sabine » Le film de Sandrine Bonnaire, qui sort aujourd’hui dans les salles , a décroché à Cannes le Prix Fipreschi de la Critique internationale. L’actrice fera par ailleurs partie du 58 e festival du film de Berlin (7-17 février).
c'est à la fois un coup gueule & un coup coeur : coup coeur le film d'une actrice que j'aprecie qui a je trouve beacoups d'audace de faire un tel film pour denoncer l'état de la spychiatrie en france
L’actrice Sandrine Bonnaire passe derrière la caméra et signe un film intime et engagé sur sa sœur Sabine, atteinte d’une forme d’autisme.
Quarante ans, fraîche et sans maquillage, avec accroché aux lèvres, ce célèbre sourire, Sandrine Bonnaire a des allures de mère de famille du quartier qui va chercher ses enfants à l’école. Elle en a deux : Jeanne, 13 ans, fille de l’acteur William Hurt, et Adèle, trois ans, dont le père est le scénariste Guillaume Laurant. Aujourd’hui, c’est sa sœur, Sabine, qui est à l’honneur dans le documentaire très émouvant qu’elle a réalisé sur elle. Primé à Cannes, diffusé en septembre dernier sur France 3, « Elle s’appelle Sabine » a conquis des milliers de spectateurs.
« Nous avons un an d’écart. Avec mes onze frères et sœurs, nous nous suivons tous de près ». Tôt dans l’enfance, Sandrine a compris que Sabine était différente. « Elle avait son monde à elle, ses rituels. Elle se balançait des heures dans le jardin ou répétait tout en boucle. Mais nous l’acceptions telle qu’elle était, avec beaucoup d’amour et de patience, même si, à l’extérieur, on en avait parfois un peu honte. » Sa maladie a été diagnostiquée très tard, en 2001. « Sabine est psycho-infantile, c’est une forme d’autisme. Mais elle peut communiquer, échanger. Elle a su assez vite lire, écrire et compter et, pendant longtemps, elle a vécu la même vie que nous, avec un décalage. Elle jouait du piano, dansait, circulait à mobylette. » Ces joyeux moments-là, Sandrine les avait fixés avec une caméra vidéo. En retrouvant ces films, l’actrice a voulu aller plus loin et témoigner de ce qu’est devenue sa sœur après une hospitalisation de cinq ans en psychiatrie. « A 27 ans, elle n’a pas supporté la mort de mon frère aîné, elle a fait une dépression. Elle se montrait violente. On s’est résolus à l’hospitaliser, on n’avait plus le choix. » Ce seront des années de cauchemar.
« Je n’incrimine personne. C’est la faute de tout un système ». Sa colère reste entière, même si elle s’exprime avec douceur. Sandrine Bonnaire a marrainé les « Journées de l’autisme » avant de passer derrière la caméra. Le film mêle les images d’archives et celles de Sabine aujourd’hui, qui a retrouvé la joie de vivre dans l’unité de soins où elle vit, près d’Angoulême. « Pour ma famille, cela a été un choc de la revoir à vingt ans. Moi-même j’avais la nostalgie de sa beauté. » Sandrine Bonnaire vient d’écrire avec son mari Guillaume Laurant le scénario d’un film de fiction qui se déroule dans un hôpital psychiatrique. Elle y tiendra le premier rôle, celui d’une autiste. « Sabine m’a donné la force de le faire. »« Elle s’appelle Sabine » Le film de Sandrine Bonnaire, qui sort aujourd’hui dans les salles , a décroché à Cannes le Prix Fipreschi de la Critique internationale. L’actrice fera par ailleurs partie du 58 e festival du film de Berlin (7-17 février).
c'est à la fois un coup gueule & un coup coeur : coup coeur le film d'une actrice que j'aprecie qui a je trouve beacoups d'audace de faire un tel film pour denoncer l'état de la spychiatrie en france
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