lundi 31 mai 2010

LIVRE BOULVERSANT

je t'aime ma fille je t'abandonne ARIELA PALACZ

"Ça alors ! Je pensais lire l’autobiographie d’Ariela Palacz et je découvre avec stupéfaction que c’est la mienne qu’elle a écrite !" C’est par ces mots que le Dr Boris Cyrulnik ouvre sa préface au livre d’Ariela Palacz. Car comme Cyrulnik, Ariela, à l’âge de 8 ans a été abandonnée à l’Assistance publique afin de la sauver de ceux, nazis et complices français, qui appliquaient la "solution finale" dans l’hexagone. Comme le spécialiste de la résilience le souligne, ce n’est pas le seul parallèle qui se retrouve dans le témoignage à la fois lucide et émouvant que présente ce livre. Et il conclut par ces mots : "J’ai admiré l’authenticité d’Ariela Palacz, son style élégant, la clarté de ses idées : jamais je n’oserais être aussi honnête qu’elle. Voilà enfin, une petite différence !".

Née à Paris, dans une de ces familles juives polonaises qui se sont installées dans le pays des droits de l’homme, Ariela est abandonnée en 1942 par son père qui voit dans ce geste le seul moyen pour sauver ses enfants. Son identité se brise entre ses dissimulations dans sa famille adoptive et la découverte de la mort de sa mère et de la majorité de sa famille, lorsqu’elle retrouve son père en 1945. Elle vit aujourd’hui à Jérusalem où elle témoigne de son histoire et de son identité retrouvée.

En postface, le Dr Michel Caire rapporte l’histoire oubliée des 40 000 malades mentaux morts de carence en France, et parmi eux la mère d’Ariela Palacz.

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