dimanche 26 avril 2009

la vague de› "Todd Strasser"


Paru aux Etats-Unis en 1981, 'La Vague' est un best-seller, vendu à 1, 5 million d'exemplaires en Europe. Il fait maintenant partie des manuels scolaires dans les écoles d'Allemagne. 'La Vague' est basé sur une expérience réelle de cinq jours, menée pendant un cours d'histoire dans un lycée de Californie. Alors qu'ils étudient la Seconde Guerre mondiale, les élèves s'interrogent sur la facilité avec laquelle le peuple allemand a suivi Hitler et les nazis. Leur professeur d'histoire décide alors d'appliquer certains principes du nazisme et ainsi donner à sa classe le sentiment d'appartenir à une élite : 'Le pouvoir par la discipline ! Le pouvoir par la communauté ! Le pouvoir par l'action !'


Relatant une expérience menée en 1969 par Ron Jones, un professeur d’histoire contemporaine au lycée Cubberley de Palo Alto (Californie), La Vague jouit depuis sa première parution en 1981 aux Etats-Unis d’un succès d’estime pour le moins étonnant si l’on en juge par les nombreuses zones d’ombre du récit, les suspicions entourant la véracité de certains faits rapportés, le manque de fiabilité des rares informations factuelles données dans le texte (le nombre de victimes dans les camps d’extermination et de concentration est erroné. On ne peut que déplorer à ce propos que l’éditeur n’ait pas jugé bon de le mentionner en note de bas de page), les témoignages labiles et contradictoires des principaux témoins et, plus grave de notre point de vue, la faiblesse insigne du texte.

Disons-le sans détour, le roman ne présente aucun intérêt sur le plan littéraire : platitude du style, saynètes inconsistantes mettant en scène des adolescents sans épaisseur, situations insuffisamment fouillées et travaillées pour emporter l’adhésion de tout lecteur désireux de comprendre les mécanismes psychologiques ayant conduit des élèves de première à adhérer aussi facilement à un projet pédagogique calqué sur le modèle d’endoctrinement des Jeunesses hitlériennes. Rapidement dépassé par l’ampleur du mouvement et les actes répréhensibles commis en son nom, le prosélytisme de ses partisans, la dérive sectaire et l’obtuse stupidité d’étudiants transformés en suiveurs fanatisés et décérébrés, Ron Jones n’aura d’autre choix que de se soumettre à la raison après avoir quelques jours caressé des rêves de grandeur et de contrôle des esprits, au mépris de ses propres convictions. Disons-le sans détour, le roman ne présente aucun intérêt sur le plan littéraire : platitude du style, saynètes inconsistantes mettant en scène des adolescents sans épaisseur, situations insuffisamment fouillées et travaillées pour emporter l’adhésion de tout lecteur désireux de comprendre les mécanismes psychologiques ayant conduit des élèves de première à adhérer aussi facilement à un projet pédagogique calqué sur le modèle d’endoctrinement des Jeunesses hitlériennes. Rapidement dépassé par l’ampleur du mouvement et les actes répréhensibles commis en son nom, le prosélytisme de ses partisans, la dérive sectaire et l’obtuse stupidité d’étudiants transformés en suiveurs fanatisés et décérébrés, Ron Jones n’aura d’autre choix que de se soumettre à la raison après avoir quelques jours caressé des rêves de grandeur et de contrôle des esprits, au mépris de ses propres convictions.

1 commentaire:

Lyvie a dit…

je suis restée très dubitative et sceptique à la lecture de ce petit roman...