samedi 20 février 2010

film que j'ai failli voir


faut avoir conscience de ce que qu'on achète et ne pas s'étonner en cas d'indigestion. Le film de Garry Marshall est à prendre exactement pour ce qui l'est. Un concentré de comédie romantique où le manque d'originalité et de surprises est voilé par une vague de visages plus ou moins connus et une succession d'histoires empilées les unes sur les autres.
S'il y a bien une chose difficilement reprochable à Garry Marshall et ses scénaristes - responsables de Ce que pensent les hommes, autre chassé-croisé sentimental porté par un casting étonnant - ce sont leurs efforts pour toucher absolument tout le monde. Les adolescents à la recherche de leur première expérience sexuelle, les célibataires endurcis et hystériques, les rêveurs naïfs, les romantiques idéalistes, les homosexuels, les quinquagénaires, les menteurs, les étrangers, et même les enfants. Rien ni personne n'échappe à la tornade lorsque celle-ci décide de s'attaquer à l'amour avec un grand A. Avec la simplicité charmante et la grossièreté affligeante qu'on lui connaît, la machine hollywoodienne écrase tout sur son passage. Toutes les femmes sont forcément et incroyablement sexy, tous les hommes sont des beaux gosses, et ponctuellement, les personnages satellites - Queen Latifah, George Lopez, Carter Jenkins - viennent nous rappeler que nous sommes bien dans le monde réel. Mais n'est-ce pas justement ce que l'on attend d'un film comme Valentine's Day ? Vendre l'idée d'un monde où tout va bien et où même les pires situations ne sont qu'une étape vers quelque chose de grandiose ? Armé d'un casting absolument terrifiant qui réunit les valeurs sûres - Julia Roberts, Jamie Foxx, Kathy Bates, Shirley MacLaine - et montantes - Anne Hathaway, Ashton Kutcher - mais aussi les bombes du moment - Jessica Biel et Alba, Jennifer Garner - et les stars à la mode - Bradley Cooper, Eric Dane, Patrick Dempsey, Taylor Lautner, Taylor Swift - le film ne laisse presque aucun autre choix que celui de succomber, les yeux grands ouverts, la bave aux lèvres presque, à un défilé de situations banales portées par des comédiens au fort capital sympathique. Chacun y trouvera son compte et aura quelque chose à se mettre sous la dent.
Mais même avec la meilleure volonté du monde, force est de constater que cette Saint Valentin a un arrière goût de réchauffé. Impossible de ne pas être gêné par un déballage de sentiments et de situations tellement attendues qu'elles en deviennent ridicules. Ce n'est pas tant la redondance des thématiques qui épuise - être trahi, être déçu, être seul, être différent - mais la manière dont les scénaristes s'évertuent à appuyer lourdement chaque scène par une musique insupportable et des dialogues appuyés. Les acteurs n'ayant déjà qu'une place très limitée pour exister - la faute à 2h de film qui s'évertue à caser un maximum d'éléments pour gagner un maximum de public - certains doivent en plus subir un manque cruel d'imagination - Patrick Dempsey en chirurgien amoureux de deux femmes, Queen Latifah en femme de caractère, Jamie Foxx en fan de sport. Heureusement pour les plus exigeants qui se sont laissés traîner de force, quelques idées plus drôles parsèment le film - Jessica Biel, Anna Hathaway, et quelques pistes discrètes.


Ceux qui liront cette critique ne cherchent pas une autre raison d'aller voir Valentine's Day que pour ce qu'il est, à savoir un produit de consommation à grande échelle
Ceux qui liront cette critique ne cherchent pas une autre raison d'aller voir Valentine's Day que pour ce qu'il est, à savoir un produit de consommation à grande échelle - Garry Marshall prépare d'ailleurs une suite autour d'un réveillon à New-York. Et c'est simplement comme cela qu'il doit être vu : une sucrerie innocente, indolore, incolore et oubliable, dont le seul but est d'amuser son spectateur, simplement et honnêtement, à la manière d'un Love Actually. Si le cinéma devait se résumer à cela, il en deviendrait immédiatement culte. Pour le coup, Valentine's Day se contentera d'offrir un petit moment agréable.
un film sucré à souhait comme je les aime mais impossible dy aller merci handilib

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