samedi 22 novembre 2008

JEAN JACQUES LE RAPT


Jean-Jacques Goldman - Le Rapt


Restez calme et surtout, surtout n'ayez pas peur
Je ne vous toucherai pas et j'suis pas un voleur
Déséquilibré un peu, mais inoffensif
Je ne vous garderai ici que quelques heures
J'ai pas l'intention d'abuser de vos charmes
Ne craignez rien, regardez-moi, je suis sans armes
Mais j'en pouvais plus de vous croiser dans la rue
Sans un regard, comme si vous ne m'aviez pas vu
C'est un ravissement, c'est comme un rapt in blues
C'est un message, un cri, un nouveau billet doux
C'est un attentat, un acte de désespoir
C'est un rêve en réalité, mais pour un soir
C'est votre beauté glacée, votre indifférence
Pourtant si proche, votre inaccessible absence
Moi, j'espérais tous les soirs à six heures un quart
Vous me laissiez perdant sur ce maudit trottoir
Avoue / J'avoue tout
Il est fou / Pas si fou
Corde au cou / Je m'en fous
Haut et court / Pauvre amour
J'aurais pu vous rencontrer dans une part
Vous m'auriez parlé, peut-être m'auriez souri
Entre gens d'un certain milieu, d'un certain style
Le contact est permis, on se trouve en famille
Mais une fois sortis de ces beaux appartements
Les visages et les cœurs se ferment comme avant
Ma famille à moi, mon domaine, c'est la rue
Mais comment se rencontrer sur une avenue
Vous pouvez rentrer chez vous, il est déjà tard
On doit sûrement s'inquiéter de votre retard
J'ai aimé les minutes de votre présence
Vous ai donné les preuves de mon innocence
J'ai aimé votre désarroi, votre peur
Je me suis réchauffé à votre malheur
J'ai brisé l'apparence toute glacée
J'ai même trouvé une larme inespérée



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