mardi 11 décembre 2007

le livre est -il menacé ?


Doris Lessing défend le livre menacé dans son discours de réception du Nobel



STOCKHOLM (AFP) - L'écrivain britannique Doris Lessing a prononcé vendredi un plaidoyer pour le livre dans son discours de réception du Nobel de littérature, opposant la soif de savoir des pays pauvres et le manque d'intérêt des jeunes des pays riches pour leur héritage culturel.
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Souffrante, la romancière de 88 ans n'a pas pu se déplacer à Stockholm pour faire ce discours devant l'Académie suédoise et le texte intitulé, "Comment ne pas gagner le prix Nobel", a été lu par son éditeur britannique Nicholas Pearson.
"Nous possédons une mine -- un trésor - de littérature (...). Tout est là, cette profusion littéraire, prête à être sans cesse redécouverte par quiconque a la chance de tomber dessus. Un trésor. Imaginez qu'il n'ait jamais existé. Comme nous serions vides, pauvres", écrit Doris Lessing.
Mais pour l'écrivain, les jeunes gens d'aujourd'hui des sociétés nanties ont perdu le goût du livre, préférant l'internet et la télévision, ce qui pour elle est une véritable nouvelle "révolution" sur laquelle le monde ne s'interroge pas suffisamment.
"Comment allons-nous, comment nos esprits vont-ils évoluer avec la nouveauté Internet, qui a séduit toute une génération pour la convertir à ses inepties", se demande la romancière.Par contraste, l'envie de littérature est ominiprésente dans le tiers-monde, selon elle. "C'est un phénomène stupéfiant, ce désir de livres, et il se manifeste partout du Kenya au cap de Bonne-Espérance", écrit Doris Lessing.
L'écrivain évoque surtout le Zimbabwe, l'ex-Rhodésie où elle a grandie, montrant des écoles misérables où les enseignants "mendient des livres" malgré le "régime de terreur instauré par Mugabe" (Robert Mugabe, le président du pays, NDLR).
La romancière a conclu son discours à la tonalité pessimiste sur l'espoir que le conteur "sera toujours là, car ce sont nos imaginaires qui nous modèlent, nous font vivre, nous créent, pour le meilleur et pour le pire".
"C'est le conteur, le faiseur de rêves, le faiseur de mythes, qui est notre phénix, dit encore Lessing, ce que nous sommes au meilleur de nous-mêmes au plus fort de notre créativité."


L'écrivain britannique Doris Lessing a prononcé vendredi un plaidoyer pour le livre dans son discours.


le livre est il menacé ? comme le dit D Lessing auprofit d'autre médias televisuelle et internet , je sais pas la question mérite néanmoins réflexion, elle constate un écart entre le tier monde et nos sociétées

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